Débourrages


Le givre couvre le sol. Le ciel est bleu et le soleil caresse les sommets du Vercors de ses premiers rayons. L’ombre glisse progressivement de la montagne et disparaît aux alentours de 10h00. Je me suis levée avec une idée en tête qui ne veut pas aller voir ailleurs. Les chevaux broutent les maigres repousses hivernales en attendant leur ration de foin. J’ai les jambes qui fourmillent, mais une boule dans le ventre. J’ai toujours cette impression quand je vais monter pour la première fois un cheval.

Quellebelle... magnifique percheronne grise aux formes rondes et généreuses. Une tonne de gentillesse et de bonté, une tonne d’énergie et d’envie de vivre. Neuf ans sans rien faire au fond de son pré, avant de découvrir que l’homme pouvait lui apporter autre chose que du pain sec ou des céréales. Je la travaille irrégulièrement depuis un an. Mais aujourd’hui un petit quelque chose me pousse à aller plus loin.

Après des mois de recherche pour lui trouver un équipement adéquat, de la bidouille et de la débrouille pour lui fabriquer un filet de fortune, j’ai tout ce qu’il me faut sous la main pour me tenter sur son dos.

J’ai le vertige. J’ai gagné un peu pus de 1.75m de hauteur en quelques secondes. La jument m’a sentie, puis m’a gentiment laissée me hisser sur elle. Je ne suis pas seule, heureusement, sinon je n’aurai jamais pu monter. L’on me tient, par sécurité, puis je rejoins une amie qui monte Kayenne pour l’occasion, afin de rassurer mon énorme débutante. L’impression d’atteindre le ciel n’a jamais été aussi forte...

    
Quellebelle au travailQuellebelle au travail


Quellebelle au travail
    

Quartz gratte pour trouver de l’herbe. Il neige depuis deux jours, et le manteau neigeux est maintenant suffisant pour tenter quelques nouvelles idées saugrenues. Je maîtrise aujourd’hui un peu mieux mon snowboard, et Quartz est un peu plus réceptif aux longues rênes. Après la luge-joëring, l’année dernière, cette fois nous nous essayons au snow-joëring. Les résultats sont mitigés, mais au final, les fous rires en solitaires ont été de la partie (et je soupçonne Quartz de s’être bien marré également). 


  




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