Jour 4 : Izieu- Saint Pierre d'Alvey


Il pleut... mais ce n’est plus un souci. Je me dis que la semaine sera des plus désastreuses, autant s’y faire tout de suite et prendre les choses du bon côté. J’ai bien dormi, j’ai bien mangé, les chevaux ont pu se reposer. Tout est bien. Je les selle mouillés sous une pente de toit. Les affaires et les tapis sont secs. Finalement, rien de dramatique. Les chevaux partagent leur pain quotidien avant d’entamer la cérémonie de l’équipement. J’améliorerai progressivement mon temps de pause des Epic, d’une demi-heure, la première fois, à deux minutes, en fin de randonnée.

Il faut reprendre la route. Papa me demande si je vais vraiment y aller. Bien sûr ! Nous franchissons le grand portail de la bâtisse et nous engageons sur la route. Direction le Rhône pour rejoindre la Savoie. La descente du village se fait rapidement, aujourd’hui les chevaux ont un pas actif, enfin ! Ils sont dedans. Quartz mène la danse, il devient cheval de monte, Kayenne prend la charge et le matériel à son compte.

Préparation matinalePréparation matinale


Nous passons notre première frontière sur le barrage de Brégnier-Cordon. Nous nous engageons ensuite sur un chemin qui doit nous mener jusqu’à Saint Maurice de Rotherens avant de piquer sur Saint Pierre d’Alvey. Il s’agit du GR 65. Je m’attendais à une montée brutale et difficile. Elle se révélera régulière et aisée. Nous sommes néanmoins obligés de prendre la route entre les Vanets et Malbuisson, car le chemin passe au travers d’un pré à vaches. Les barrières sont cadenassées. Je ne créerai pas d’esclandre en sortant mon pieu et ma petite masse pour faire sauter tout ça, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Je fais demi-tour et prends le bitume en grommelant. Les chevaux ont un dynamisme à toute épreuve malgré le mauvais temps.

J’ai emmailloté Quartz dans une bâche de pluie encore plus précaire que la précédente. Une toile imperméable suffisamment grande pour couvrir la totalité du matériel et deux étrivières rattachées l’une à l’autre pour former une sangle ventrale. Finalement le tout tiendra très bien et résistera même aux branches.

Dans la brumeDans la brume

La journée se termine par une descente scabreuse (je terminerai tous les soirs par des chemins difficiles, sans alternative possible). Mais j’arrive tôt chez Pixel, une cavalière randonneuse qui m’accueille gentiment chez elle le temps d’une nuit. Repas à la bonne franquette et tarte au chocolat. Dehors il pleut, mais dans mon cœur brûle un soleil. D’autant que je retrouve à l’apéro un Réunionnais avec qui je parle un peu de l’île. Ça fait plaisir de retrouver « nout bann kamarad ». Les chevaux ont de l’herbe en abondance et bénéficient même d’un peu de grain. Nuit paisible.

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