Corps à corps avec le Vercors - Jour 2

Jour 2 - 14 km / 708 m +

Petite journée. J’ai préféré avancer le plus rapidement la veille pour me rapprocher du pas de l’Aiguille. Ce soir nous devons retrouver mon oncle, monter notre campement et préparer les affaires pour les quatre jours qui suivent. Plus j’arrive tôt à l’étape, mieux ce sera. J’inverse la combinaison, je laisse Bandit tranquille derrière et monte Quartz. Ce qui est génial avec ces deux-là c’est qu’ils ne se cherchent jamais de noises. Bandit est un excellent cheval de tête et un excellent cheval suiveur. Quartz est un très bon meneur et un cheval de bât idéal. Ce n’est jamais la course pour avancer, mais celui qui suit garde le rythme et ne se transforme pas en veau.


Nous traversons Saint-Martin-de-Clelles puis traversons la nationale pour rejoindre la Richardière et le point de chute du soir. Mes parents sont déjà sur place et ont repéré deux lieux de bivouac potentiels. Je choisis rapidement celui qui est à l’abri des regards indiscrets et assez proche de la rivière (et, surtout, loin des falaises et des échos effrayants du tonnerre). Nous avons cette fois le temps de monter la tente et de nous mettre à l’abri juste avant la première averse. 16h00, l’orage est à l’heure. Comme la veille il déverse sur nous ses torrents de colère. Il pleut comme vache qui pisse, il tombe des hallebardes, bref, les chevaux soupirent, ils n’aiment pas être mouillés.

La pluie ne nous quittera pas jusqu’à la nuit tombée. Le Mont Aiguille reste drapé d’un épais manteau de nuages. On ne sait encore pas si on monte sur le plateau. Personne n’est emballé à l’idée de passer quatre jours sous la pluie.


Bivouac sous le Pas de l'AiguilleQuartz et Bandit sous l'orage




Commentaires