Saison estivale


Cette année, point d’alpage. Du moins, ni de brebis ni de vaches à garder. Je suis pourtant partie pour deux mois de balades et de randonnées à cheval dans une petite station locale, le col de l’Arzelier, à moins d’une vingtaine de minutes de la maison. Que demander de plus ? Pour l’occasion, je déplace Quartz dans le troupeau du centre équestre pour qu’il m’aide à accompagner cavaliers et chevaux. À côté de nous des Véttétistes arpentent les descentes à toute berzingue, les touristes se promènent au soleil et les familles paressent dans les prairies pour pique-niquer. Les poneys accueillent les plus petits sur leur dos quelques minutes sur une piste forestière tandis que les chevaux égaient la journée des curieux et des téméraires pour une ou plusieurs heures de balade. Ici aussi je prends conscience que les gens me considèrent avec mes chevaux comme un produit de consommation, à quelques rares exceptions près. Le constat est d’autant plus flagrant qu’il y a un prix à payer (des petits malins auront tenté de m’amadouer sans succès pour monter gratuitement). Il y a les grands râleurs, les grandes gueules au sol (qui se transforment en flipettes en selle), les aimables ou les capricieux, les exigeants ou les doux rêveurs, les familles trop nombreuses qui veulent quand même « monter tous ensemble » alors que la cavalerie n’est pas suffisante (« Vous êtes sûre, on ne peut pas monter à deux sur le cheval ? ») et j’en passe. Heureusement je ne suis pas seule et la compagnie d’Anissa m’apporte de grands éclats de rire. Il est moins lourd de supporter la bêtise humaine à deux. 

Quartz sous les deux Soeurs   Chevaux au travail

Cet été j’ai pu également pousser l’expérimentation du pieds nus pour les chevaux sur toute une cavalerie. Sur sept chevaux et cinq poneys, seulement deux chevaux restaient sensibles après deux mois de travail. Les autres passaient à peu près partout à toutes les allures.  


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